À la veille de son 350e anniversaire, Cap-Haïtien est au cœur d’une polémique alimentée par une déclaration de Kesner Pharel sur le classement des villes d’Haïti.
Quelques jours avant les festivités marquant les 350 ans de Cap-Haïtien, une déclaration du professeur Kesner Pharel, fondée sur des critères démographiques et fiscaux, remet en question le statut de la ville comme deuxième du pays. Si les données sont justes, de nombreuses voix rappellent que le classement des villes ne saurait reposer sur deux seuls critères.
Pour mieux comprendre le classement des villes, il est capital de se référer à la définition du concept. Laquelle définition est polysémique car si tout le monde s'entend sur le sens premier, les critères classiques (statistique, spatial, fonctionnel) eux sont dépassé. La ville étant devenu un système, il faut maintenant prendre en compte un ensemble d'éléments en interaction dynamique (éducation, habitat, commerce, asssinissement, infrastructures, qualité de vie, ressources naturelles, patrimoine, etc.
Ainsi, il ne faut pas se baser sur un ou deux critères pour classer une ville. Le fait que la ville de Fort-Liberté a été reconnue comme la ville la plus propre, est-ce que cela fait d'elle pour autant la première ville d'Haïti ? La Chine étant le pays le plus peuplé au monde n'est pas le premier au monde. Donc, le constat du professeur Kesner Pharel ne saurait déclasser la ville du Cap-Haïtien qui célebrera dans quelques jours ses 350 ans.
Henri-Robert PIERRE-LOUIS
Henri-Robert PIERRE-LOUIS
