Après avoir pris la capitale en étau, les gangs armés se tournent désormais vers le nord du pays. Incapables de progresser vers le sud en raison de la résistance acharnée du commissaire Muscadin, ils cherchent de nouvelles zones d’influence.
Depuis plusieurs mois, Port-au-Prince est le théâtre de violents affrontements entre les forces de l’ordre et les gangs. Ces derniers, bien armés et organisés, ont réussi à encercler la capitale, rendant la vie quotidienne des habitants de plus en plus difficile. Les routes principales sont souvent bloquées, et les actes de violence se multiplient. Cependant, le commissaire Muscadin a réussi à contenir leur avancée vers le sud. Grâce à des opérations de police ciblées et à une mobilisation communautaire, il a pu maintenir une relative stabilité. Neanmoins, cette résistance a poussé les gangs à chercher d’autres territoires à conquérir.
Les rapports indiquent que les gangs se dirigent maintenant vers le nord, une région jusqu’ici relativement épargnée par la violence. Cette nouvelle stratégie pourrait déstabiliser davantage le pays, déjà en proie à une crise humanitaire et politique sans précédent. Les autorités locales et les organisations internationales appellent à une réponse rapide et coordonnée pour empêcher une escalade de la violence.
Pont Sondé, située dans le département de l’Artibonite, a été le théâtre d’attaques horribles en septembre 2024, où au moins 70 personnes ont été tuées par des membres du gang “Gran Grif”. Ce même gang a également volé des dizaines de bœufs et de cochons lors d’une attaque armée à Delone, dans la troisième section communale de Petite Rivière de l’Artibonite, durant la nuit du 26 au 27 octobre 2024. Ils ont récidivé en enlevant une dizaine de paysans. Arcahaie a récemment subi une attaque massive par une coalition de gangs en octobre 2024, tandis que l’Estère a connu des attaques violentes, dont une impliquant le gang « Kokorat sans ras », qui a fait un mort et deux blessés parmi les écoliers de l’École presbytérale congréganiste de L’Estère. De plus, à Cabaret, les membres du gang “5 Secondes”, dirigé par Johnson André, alias Izo, ont complètement détruit le commissariat local le 29 octobre 2024, aggravant ainsi la situation sécuritaire. D’autres villes, comme Gonaïves, Cap-Haïtien, Limbé, Marmelade, Hinche et Saint-Raphaël, connaissent également une montée inquiétante de l’insécurité.
La situation en Haïti reste donc extrêmement volatile. En effet, les gangs gagnent du terrain, et l’évolution de leurs actions sera déterminante pour l’avenir du pays. Les habitants du nord se préparent à faire face à cette nouvelle menace. Face à cette situation critique, le gouvernement haïtien a renouvelé ses appels à l’aide internationale. En conséquence, des renforts en matière de sécurité et une assistance humanitaire sont nécessaires pour soutenir les efforts locaux et protéger les populations vulnérables.